Paru sur le site  lesoirdalgerie.com :

Un climat tendu règne au sein de la famille des sports équestres. De passage à notre rédaction, un ensemble d’acteurs du monde du sport équestre ont tenu, non pas à dénoncer le président mais juste à l’alerter avant une probable rupture de compétition de la part de plusieurs présidents de clubs.

Entamant son second mandat à la tête de la FEA, le président Metidji M’Hamed Zoubir risque de connaître un cycle olympique perturbé. Loin d’être satisfait par le mode de centralisation dans les actes de gestion dont fait preuve Metidji, plusieurs présidents de clubs ont décidé de lui dresser une plate-forme de revendications. «C’est un constat amer fait par les acteurs de l’équitation sportive, nous sommes très affectés par la situation alarmante qui prévaut dans notre discipline», nous révéla un des frondeurs. «Lors de la dernière AGE, nous lui avons renouvelé notre confiance, dans l’espoir de voir notre discipline évoluer, hélas. M. Metedji, aussitôt élu, s’isolait dans son bureau, évitant même de nous recevoir !» Devant cet état de fait, les présidents de clubs ont envoyé leur requête par courrier recommandé.

Les revendications des contestataires
Plusieurs points sensibles sont évoqués dans leur missive, dont les plus importants sont : une suspension immédiate de l’utilisation de toute forme d’usage de l’argent dans le circuit des compétitions équestres amateur, un procédé totalement illégal dans le monde du sport amateur, une pratique qui rend ce sport de plus en plus inaccessible aux couches moyennes. «Comptabilisant les frais exigés par la fédération, un jeune cavalier devra débourser une moyenne de 600 000 DA par saison, pour pratiquer le sport équestre, c’est hors de portée. Plusieurs jeunes cavaliers ont dû mettre fin à leur carrière par souci de financement», nous a-t-on informé. Une mise en place d’une véritable administration fédérale, au service des clubs, avec des structures statutaires est impérative. «Nous voulons un vrai organigramme au sein de la FEA, pas une gestion aléatoire, sans commission spécialisée», réclament les contestataires.

L’équitation sportive et l’équitation traditionnelle
Dans un souci de voir l’équitation sportive briller sur l’échelle internationale, les professionnels de cette discipline exigent une séparation entre l’équitation sportive et l’équitation traditionnelle, ce sont deux disciplines totalement différentes, la fantasia a un aspect beaucoup plus culturel, ses objectifs et ses défis sont diamétralement opposés à celle de l’équitation sportive, le cavalier sportif se noie le jour de la tenue des assemblées, et sa voix devient presque inaudible, devant la large présence des pratiquants de l’équitation traditionnelle. La discipline moderne (sportive) compte un nombre de 1 500 à 1 800 cavaliers, alors que pour la fantasia (traditionnelle), il dépasse les 6 000 cavaliers.

Le livre sacré !
Dans une action de marketing et promotion de la discipline, la fédération avait réalisé un livre d’images appelé Livre Fantasia. Le président défend bec et ongles son action à caractère promotionnel et aussi commercial au profit de la discipline. Une action commerciale qui fait jaser. Car ce livre a coûté une somme astronomique. Une question se pose : cette opération a-t-elle été rentable pour la fédération en terme de retour financier ? Seul le président de la FEA pourra le dire.

Amine Andaloussi

source: http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2017/08/30/article.php?sid=1277&cid=5

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